Les musiques « neo-pagan » ou néopaïennes

Véritable révolution musicale, le style neo-pagan a su rapidement rassembler autour de lui une communauté de fans et d’amateurs. De nombreux groupes ont aussi essaimé qui permettent de profiter à plein de cette musique et de tous ses différents styles.

Aujourd’hui, le musique neo-pagan se caractérise par un mélange de genre assez larges. On peut y ranger même des accents folks. Quand aux textes, ils font souvent référence au fond philosophique du paganisme : histoire et contes, légendes et récits épiques de dieux ou de personnages, illustrés et contés sur des airs mélodiques.

D’abord variante du rock gothique, la musique neo-pagan s’est par la suite déclinée en plusieurs styles : métal, classique, gothique, électronique… Des musiciens, compositeurs et chanteurs talentueux venus d’horizons divers y ont aussi apporté leur propre culture musicale et leur inventivité pour créer des arrangements et mix uniques. Parmi les groupes célèbre, on peut citer Omnia, Erutan, Lifa, Silver Summit… Dans leurs compositions, les formations neo-pagan osent tout. Elles utilisent des instruments de musique traditionnels (flûte de pan, cors et cornemuses, vielle à roue, guitare folk, harpe, violon) en les mélangeant à des instruments contemporains et mêmes électroniques. Tout est réuni pour une expérience auditive incroyable au cœur de la culture païenne. La liberté d’expression et le rendu final priment.

Une famille éclectique

De son origine (le punk gothique), le néo pagan a gardé une énergie rock qui s’est enrichie d’harmoniques qui peuvent aller chez certains groupes jusqu’au symphonique et à l’opéra rock. La difficulté de le synthétiser cette famille de musiques demeure toutefois dans le fait qu’elle s’est mise à chapeauter des réalités très différentes les unes des autres. Sur certains rivages Metal ou encore philosophiques, il a quelquefois brouillé les pistes. Représentations théâtrales, goût de la provocation ou références réelles à des pratiques interdites et secrètes comme la sorcellerie. Cette façon de jouer avec le souffre n’a pas toujours été du goût de tous les représentants de cette musique loin de là. Un bon nombre d’entre eux a même marqué sa volonté de se dissocier de ce type de soutènement controversé. Autrement dit, on peut être païen et aimer faire de la musique neo-pagan ou en écouter, sans être sataniste.

Pour revenir au style, un mouvement de fond semble pousser vers ce qu’on appelle, aujourd’hui, le néopaganisme, des artistes de tous horizons dont certains sont plus intéressés par l’évocation d’un passé naturaliste et paisible, que par les distorsions de guitares électriques. Il y a dans ce dernier style de musiques néopaïennes souvent plus de folk que de rock, mais aussi plus de références aux traditions et au folklore. Ainsi, on pourra y reconnaître des notes celtiques en provenance des îles britanniques et en particulier de l’Irlande, ou encore des emprunts au répertoire mélodique du moyen-âge.

Pour finir, dans cette grande famille musicale et variée, le neo-pagan se veut aussi une musique festive qui invite au mouvement et à la danse. Les morceaux sont donc souvent copieusement orchestrés et cadencés et les festivals proposent souvent de joyeux moments de retrouvailles.